Guy Chassang

Membre suppléant de la Commission d’Urbanisme et des Constructions

Ingénieur retraité
Coprésident de l’ass. des propriétaires de la zone réservée

Pourquoi êtes vous sur la liste Vert’Libéraux ?

Honnêtement à mon âge, je ne songeais pas à m’engager dans cette campagne.

En fait, c’est une rencontre avec Félix Schmidt qui m’a décidé. J’ai rencontré un homme intelligent, ayant des idées claires et pragmatiques et capable d’engagement. C’était aussi l’homme qui avait osé s’opposer victorieusement au projet du Closalet.

Il faut dire aussi que je sortais d’une réunion dite de « conciliation » avec le municipal qui s’occupe des constructions et le syndic, puis d’une réunion en tête-à-tête avec le syndic , qui m’avaient mis très en colère : j’avais l’impression de vivre un épisode archaïque de la « lutte des classes », qui a mon avis n’a pas sa place au niveau d’une commune.

Quant à l’appartenance aux Vert’Libéraux, ça fait longtemps que je pense que l’écologie n’est ni de droite ni de gauche et qu’on peut être libéral sur le plan économique et social et, écologiste et humaniste. Je pense que les verts ont fait de l’écologie une idéologie très à gauche de façon abusive. Je suis pour une écologie qui informe, incite, soutien et innove et pas pour une écologie systématiquement punitive.

L’écologie est trop importante pour être laissée à l’extrême gauche.

 

Vous êtes co-président de l’association des propriétaires de la zone réservée. De quoi s’agit-il ?

Il faut d’abord comprendre ce qu’est la zone réservée. Depuis une quinzaine d’année les municipalités PLR puis socialo-verte se sont lancés dans une course effrénée à la construction de grands immeubles, et ceci, sans réelle vision urbanistique approuvée démocratiquement par les habitants.

La municipalité l’a fait à marche forcée sans réel bénéfice pour les habitants qui ont, par contre, subi les inconvénients de cette trop rapide urbanisation, dont les seuls bénéficiaires ont été de grands promoteurs/constructeurs.

La loi fédérale LAT de 2014 a mis des contraintes de croissance à cette densification, à l’augmentation de la population et, la préservation d’espaces verts. Il faut savoir qu’à Epalinges ces limites sont déjà largement dépassées.

Pour pouvoir poursuivre sa politique de bétonnage la municipalité a cru astucieux, en 2018, pour compenser, de prendre en otage les propriétaires de maisons individuelles en gelant toute construction, même mineure, sur leur terrain. Bien sûr ça n’a aucun sens réel : empêcher quelques extensions ou construction dans nos jardins, en respectant les règles d’urbanisme déjà très limitatives, est sans commune mesure avec des projets gigantesques de promoteurs. On se donne juste bonne conscience en spoliant (vol légal) ses concitoyens et en s’attaquant de fait au droit de propriété.

Bien sûr, selon ses bonnes habitudes, la municipalité a fait passer cette spoliation à la sauvette, c’est à dire sans passer devant le conseil communal ( le municipal en charge, a affirmé à 24H qu’il restait aux propriétaires concernés leurs yeux pour pleurer » ! quant au syndic il m’a dit que «  de toute façon vous n’êtes pas à plaindre »).

La dernière fois qu’une administration a spolié, sans juste dédommagement, des propriétaires en Europe occidentale , c’était lors de la révolution française. Je ne m’attendais pas à ça dans un pays qui se dit libéral !

 

Alors concrètement que demandez-vous ?

Notre association demande :

  • Que les plans d’aménagement de la commune, qui nous engagerons pour des décennies, ne soient pas passés à la sauvette par une municipalité sortante.
  • Que la nouvelle municipalité lance concours d’urbanistes de talent, avec une consultation fréquente et sincère de la population pour élaborer ces plans.
  • Que le plan général d’affectation et le plan directeur communal soient approuvés par un referendum communal.
  • Qu’un moratoire soit imposé, tant que ces plans n’ont pas été approuvés par la population, pour tout permis de construire de plus de 5 logements sur un même terrain.
  • Que l’on crée un fonds communal pour permettre l’acquisition, le moment venu, des parcelles vertes restantes , non constructibles en l’état actuel, à des conditions satisfaisantes pour les propriétaires actuels. Ce fonds serait abondé par les promoteurs qui veulent construire sur la commune dans le respect des nouveaux plans.
  • Et bien sûr que l’on sorte de la zone réservée les propriétaires de terrains privés qui n’ont pas l’ambition ni surtout la taille pour se lancer dans des programmes importants.

Nous pensons, pour l’essentiel, avoir le soutien des Vert’lib et, je l’espère, du PLR.

 

Quel est votre meilleur souvenir à Epalinges ?

Je me suis installé à Epalinges en 2002, il y a bientôt 20 ans. Nous arrivions de Paris et avions choisi ce charmant village proche d’une grande ville.

Lors de mon premier hiver et de la première chute de neige, je suis sorti vaillamment avec ma petite pelle à neige, achetée la veille, pour déblayer devant chez moi. J’ai eu alors la surprise et le plaisir, souvent renouvelés au cours des années, de voir arriver mes deux voisins Jean-Bernard et Philippe, l’un avec sa pelle, l’autre avec sa fraiseuse , pour me donner un coup de main pensant que le français, fraîchement arrivé, n’allait pas s’en sortir. Je pense que Jean-Bernard, trop tôt disparu, qui m’a beaucoup appris, ainsi que Mady, sur la politique et la mentalité suisse, serait étonné et peut être fier, de me voir aujourd’hui briguer un mandat communal. Je veux terminer sur un message d’amitié à Michel, Noémie, et leurs adorables filles, dont la chaleureuse et attentive amitié nous a toujours entourés. Merci Michel de m’avoir initié aux vins suisses et Noémie de savoir me dire, avec tact, quand mes réflexes sonnent trop français.