SLO : partie immergée de l’iceberg

Le problème que rencontre le SLO pour accueillir les jeunes intéressés par la pratique d’un sport n’est pas un cas isolé. Ce problème se retrouve dans d’autres sports dans tout le canton. La cause est simple, c’est un manque généralisé d’infrastructure d’accueil. Ce besoin est tel que les différents clubs du canton reçoivent en permanence des demandes d’inscription provenant de jeunes de communes différentes car ils ne peuvent trouver une place au sein des équipes locales. Si je prends le cas de mon club, sur un effectif de 250 licenciés, nous en sommes à 70 refus d’inscription depuis le début de saison, soit plus de 20% de nos effectifs.

Cette pénurie d’installations trouve sa source dans les politiques cantonales et communales, de gauche comme de droite, menées depuis de nombreuses années. Nous avons densifié sans aucune mesure notre canton, notamment pour répondre aux besoins de logements d’entreprises que nous faisons venir à grand coup d’avantages fiscaux. Mais cette densification a été faite en dépit du bon sens. Nous construisons nouveaux quartiers sur nouveaux quartiers sans se préoccuper un instant de l’occupation non professionnelle de ces nouveaux habitants. C’est bien de penser à des maisons de quartier mais cela ne permet pas de pratiquer un sport, que ce soit le football, le basket, le volley ou le badminton !

Il est plus que temps que nos autorités cantonales et communales prennent conscience que plus d’habitants signifie aussi plus d’infrastructures pour permettre au domaine associatif, et le sport en particulier, de s’épanouir pleinement car il représente une véritable richesse et un outil d’insertion sans égal.

Article du 24heures : Le SLO est contraint de mettre 350 jeunes sur la touche