Ces 3 mots ne vous parlent peut être pas. Pourtant ils sont lourds de sens. Ce samedi 2 juillet marque le jour où l’ensemble de la production alimentaire suisse annuelle a été consommée. Nous vivons sur l’importation de produits à partir de ce jour.
Evidemment, cela ne veut pas dire que dès demain, il n’y aura plus de fruits ou de légumes ou de viande produits en Suisse. Cela signifie que si on ramène la production annuelle par rapport à la consommation, l’agriculture suisse ne peut nous nourrir plus de 6 mois.
Il y a plusieurs raisons à ce phénomène, car la quantité produite en baisse de la Suisse n’est pas la cause primaire mais la conséquence.
Certes, il y a d’abord une augmentation de la population répondant à une demande accrue en ressources humaines de nos entreprises. Mais là encore, il ne s’agit que d’une conséquence, pas de la cause.
La cause première, enfin les causes premières, provient de notre mode de vie qui a engendré une baisse des surfaces cultivables par deux biais : l’hyperurbanisation voulue par notre volonté de disposer de grandes surfaces par habitants et la course aux prix engendrant une importation importante au détriment du revenu de nos paysans, par surconsommation. Surconsommation qui engendre elle même une quantité affolante de nourriture jetée, tant par les magasins que par les particuliers.
Afin de pallier ces problèmes, il n’y a pas beaucoup de solutions. La principale consiste d’abord à consommer local et intelligemment, notamment en achetant en vrac et non plus en lot dont la moitié sera jetée. Et pour consommer local, arrêtons de construire à tout va sur des zones que nous pourrions reclasser en zone cultivable.
Epalinges est un exemple flagrant de cette erreur politique. Plutôt que de densifier les zones déjà construites, on s’acharne à sortir de terre de nouveaux quartiers et le PDCOM qui sera débattu dès septembre au Conseil Communal continue dans cette hérésie de constructions.
C’est pour cela que les Vert’libéraux palinzards, notamment au travers de leur groupe au sein du Conseil Communal, continueront à se battre pour une politique d’urbanisme et de construction qui ne périclite pas notre avenir et celui de nos enfants. Rejoignez nous dans ce combat et montrons qu’un autre avenir que celui que nous promet la commune et le canton depuis plus d’une décennie peut être possible.